Amérique du Nord

Le Canada et les États-Unis ont signé environ 180 accords d’investissement.

Ils sont tous deux parties à l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), avec le Mexique. Soixante-sept affaires de règlement des différends entre investisseur et Etat (ISDS, selon l’acronyme anglais) ont été initiées dans le cadre de l’ALENA.

L’ALENA a récemment été renégocié et remplacé par l’accord États-Unis-Mexique-Canada (USMCA, selon l’acronyme états-unien), qui a été signé en novembre 2018 et qui n’est pas encore entré en vigueur. Le mécanisme d’ISDS entre les États-Unis et le Canada, et entre le Mexique et le Canada a été supprimé - même s’il est inclus dans le pPartenariat transpacifique, duquel le Mexique et le Canada sont membres. Seules des recours limités sont autorisées entre les États-Unis et le Mexique, après épuisement des recours nationaux. Mais le mécanisme d’ISDS a été maintenu entre les deux pays pour les affaires concernant le secteur pétrolier et gazier mexicain.

Les États-Unis sont également parties à l’accord de libre-échange entre la République dominicaine et l’Amérique centrale (CAFTA, selon l’acronyme anglais), avec six États d’Amérique centrale. Les investisseurs américains sont à l’origine des 11 litiges connus dans le cadre du CAFTA.

Le Canada a conclu un traité d’investissement avec la Chine et est membre de l’Accord économique et commercial global (AECG) avec l’Union européenne. L’AECG comprend un mécanisme révisé de l’ISDS, le système de tribunaux d’investissement, qui a été critiqué pour ne pas régler le cœur du problème concernant le mécanisme.

Les investisseurs américains ont largement utilisé le mécanisme ISDS. Ils ont initié environ 180 litiges, soit plus de 17 % de tous les cas connus. La majorité des différends dans le monde proviennent de multinationales originaires des Etats-Unis. Par ailleurs, les Etats-Unis n’ont jamais perdu de litige lorsqu’ils étaient ciblés.

Les investisseurs canadiens ont quant à eux initié environ 50 litiges et le Canada est le quatrième Etat développé le plus ciblé par l’ISDS (neuvième au niveau mondial), avec 29 cas.

Photo : Public Citizen

(avril 2020)

Counter Punch | 18-fév-2015
The corporate media would prefer that people know nothing about the Trans-Pacific Partnership (TPP), Canada-European Union Comprehensive Economic and Trade Agreement (CETA), the US-EU Transatlantic Trade and Investment Partnership (TTIP) and other trade deals.
Stop TTIP | 13-fév-2015
A report authored by Prof. Dr. Siegfried Broß and recently published by the German Hans Böckler Stiftung concludes that the Investor-State-Dispute Settlement (ISDS) tribunals currently planned to be included in the TTIP and CETA free-trade agreements are not in accordance with Germany’s constitution.
JD Supra | 9-fév-2015
Three recent ICSID decisions involving Ecuador highlight the importance of language addressing the status of taxes in investment treaties.
EurActiv | 6-fév-2015
The French Senate united on Tuesday (3 February) in its opposition to the Investor-State Dispute Settlement mechanism (ISDS).
EurActiv | 5-fév-2015
En France, UMP et extrême-gauche expriment les mêmes réserves sur les procédures d’arbitrage qu’ils appellent à modifier dans une résolution adoptée à l’unanimité.
EurActiv | 27-jan-2015
Trade negotiations between the EU and Canada concluded in October 2013, but France and Germany now want to make changes to the CETA agreement’s investor-state dispute settlement (ISDS) clause.
EurActiv | 27-jan-2015
La France et l’Allemagne veulent modifier la clause de règlement des différends entre investisseurs et Etats de l’accord commercial UE-Canada, dont les négociations sont pourtant terminées depuis octobre 2013.
CCSI | 25-jan-2015
In 2014, the US again emerged the winner in investor-state arbitration. But it did suffer losses on a number of important issues, and those losses leave it more vulnerable to future claims, litigation costs, and potential liability.
Techdirt | 25-jan-2015
Even if CETA is rejected in Europe, claims under the ISDS chapter would still be possible up to three years afterwards for investments made during the provisional period.