Pouvoirs publics

« Je ne crois pas que les entreprises devraient bénéficier de tribunaux spéciaux qui ne sont pas accessibles à d’autres organisations. Je m’oppose à la capacité d’entreprises privées à attaquer les mesures relatives au travail, à la santé et à l’environnement par le biais du processus de règlement des différends entre investisseurs et États (ISDS), et je m’oppose à l’inclusion de telles dispositions dans les futurs accords commerciaux. »

Joe Biden, président des États-Unis (2020)


par Chrystia Freeland, Ministre canadienne des affaires étrangères (2018)

« Connu sous le nom d’ISDS, il a coûté au contribuable canadien plus de 300 millions de dollars en amendes et en frais juridiques. L’ISDS élève les droits des entreprises au dessus de ceux des gouvernements souverains. En le rejetant, nous avons renforcé le droit du gouvernement de réglementer, dans l’intérêt du public, de protéger la santé publique et l’environnement, par exemple. »

Chrystia Freeland, Ministre canadienne des affaires étrangères (2018)


« Des gens sont venus me dire littéralement : vous ne pouvez pas faire cela, vous ne pouvez pas modifier l’ISDS [...] parce que nous n’aurions pas fait l’investissement. [...] Je me demande alors, pourquoi le gouvernement américain a-t-il intérêt à encourager les investissements au Mexique ? Selon moi, si le marché crée cette situation, alors le marché devrait prendre cette décision. »

Robert Lighthizer, Représentant américain au commerce (2017)


« En ce qui concerne les dispositions néfastes sur l’ISDS dans le TPP, je pense que nous avons besoin d’un nouveau paradigme pour les accords commerciaux qui ne confère pas des droits spéciaux aux entreprises que les travailleurs et les ONG n’ont pas. »

Hillary Clinton, ex-Secrétaire d’État américaine (2016)


« Cet avis n’entend pas entraver la protection des investisseurs, mais il s’oppose au RDIE [ISDS en anglais], car celui-ci ne constitue pas un mode de règlement des différends qu’une large majorité de la société civile puisse accepter. L’opacité, l’absence de règles claires d’arbitrage, l’absence de droit de recours, une discrimination à l’encontre des investisseurs nationaux qui n’ont pas la faculté de recourir à ce système, en ont sapé la crédibilité. »

Conseil économique et social européen (2015)


« Le Sénat … invite le Gouvernement à garantir le principe de démocratie dans tout projet d’accord de protection des investissements et à refuser d’y insérer systématiquement un mécanisme de règlement des différends investisseur/État. »

Sénat français (2015)


« L’Assemblée nationale … s’oppose à tout mécanisme d’arbitrage des différends entre les États et les investisseurs et demande, en conséquence, la révision substantielle des chapitres 10 et 33 sur la protection des investissements. »

Assemblée nationale française (2015)


« Il est clair que l’ISDS, de par sa nature, pose un risque important pour les Etats visés, et en particulier pour les pays en développement, alors que les statistiques montrent que la plupart des requérants sont des investisseurs des pays développés. Et encore plus inquiétant, les frais juridiques sont très élevés et constituent un problème pour les pays en développement. Les sentences et les coûts élevés des poursuites de type ISDS, dont le conseil juridique et les honoraires des arbitres, représentent une sérieuse menace pour les budgets de nombreux pays en développement. »

Malan Lindeque, Secrétaire permanent, Ministre namibien du commerce et de l’industrie (2014)


« La France n’a pas été demandeuse d’avoir ces tribunaux d’arbitrage dans le mandat de négociation. Il faut conserver le droit des États à éditer des normes et à les voir appliquées, d’avoir une justice indépendante et impartiale et d’avoir la capacité pour les peuples de France et du monde entier de faire valoir leurs préférences collectives. »

Matthias Fekl, secrétaire d’État au commerce du Gouvernement français (2014)