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Ecofin | 16 mai 2017
Le pétrolier américain Cobalt Energy réclame plus de 2 milliards de dollars à l’Etat angolais
par Olivier de Souza
Lundi, Cobalt Energy a annoncé avoir déposé une demande d’arbitrage international dans laquelle il réclame 2 milliards de dollars au gouvernement angolais, car Luanda n’a pas prolongé son permis sur les blocs 20 et 21. En effet, une prolongation devait permettre à la firme texane de vendre ses participations sur ces périmètres.
Le mois dernier, Cobalt avait déjà averti qu’il ferait recours à un arbitrage international s’il ne recevait pas « immédiatement » l’aval du gouvernement, estimant avoir réuni, depuis plusieurs mois, les conditions nécessaires pour bénéficier de cette mesure.
La compagnie avait, en 2016, signé un accord de 1,75 milliard de dollars pour céder ses parts, équivalentes à 40% sur ces deux blocs, mais attendait la décision de l’Etat angolais pour achever la transaction.
Cobalt Energy a également fait une demande d’arbitrage distincte contre Sonangol, demandant plus de 174 millions de dollars, plus les intérêts et des frais annexes concernant le bloc 21 sur lequel il est en JV avec la Sonangol, et avancé dans les travaux de développement en amont. L’entreprise américaine a indiqué, selon des propos rapportés par Reuters, que les efforts qu’elle a fournis pour trouver un acheteur pour ses parts ont été « négativement affectés par l’incertitude entourant l’extension».
La Sonangol n’a toujours pas commenté cette nouvelle.
Selon Roderick Bruce, un analyste d’IHS, l’entreprise qui fait face à une crise financière sans précédent, semble s’appuyer sur ses parts et son rôle dans le domaine pour s’arroger, sans grands frais, le contrôle de ces deux permis ayant un fort potentiel en hydrocarbures.