Energie et environnement

La majorité des différends investisseur-Etat (ISDS en anglais) touche le domaine de l’environnement. Les multinationales utilisent de plus en plus l’ISDS inclus dans les accords de commerce et d’investissement pour remettre en cause les politiques environnementales. Fin juin 2019, 41% des arbitrages effectués au CIRDI concernaient les domaines de l’énergie et des ressources naturelles.

Parmi les cas les plus connus :

• Lone Pine Resources (US) c. Canada : Lone Pine a contesté le moratoire sur la fracturation hydraulique, utilisé pour l’exploration des gaz de schistes, prononcé par le Québec. La province canadienne avait déclaré ce moratoire en 2011. Elle voulait en effet mener une étude sur l’impact environnemental de cette méthode d’extraction souvent accusée de déverser des substances chimiques et des gaz dans l’air et les nappes phréatiques. Litige en cours (ALENA invoqué).

• Bilcon (US) c. Canada : la multinationale états-unienne a contesté les exigences environnementales canadiennes affectant son projet d’ouverture d’une carrière de basalte et d’un terminal maritime en Nouvelle-Ecosse. En 2015, un tribunal d’arbitrage décide que la volonté du gouvernement faisait obstacle aux attentes de l’investisseur. Bilcon est donc sorti vainqueur et a reçu 7 millions de dollars US de compensation, plus les intérêts (ALENA invoqué).

• Vattenfall (Suède) c. Allemagne : la multinationale suédoise de l’énergie avait reçu en 2007 un permis temporaire pour la construction d’une centrale électrique à charbon près de la ville de Hambourg. Afin de protéger l’Elbe des eaux usées provenant de la centrale, des restrictions environnementales avaient été ajoutées avant l’autorisation finale de la construction. En conséquence, l’investisseur a initié un recours à l’arbitrage, affirmant que le projet n’était plus viable. Le litige a été finalement réglé à l’amiable en 2011. La ville de Hambourg a dû accepter d’abaisser les normes environnementales (ECT invoqué).

Photo : Kris Krug / CC BY-NC-ND 2.0

(mars 2020)

The Express Tribune | 2-oct-2017
Senior government officials have claimed that the International Centre for Settlement of Investment Disputes (ICSID) overlooked Pakistan’s claim of corruption while deciding in favour of Karkey Karadeniz Elektrik Uretim over a rental power project (RPP) dispute.
Argus | 28-sep-2017
Mexico is considering writing into law investor-state dispute settlement provisions contained in the North American Free Trade Agreement (Nafta) to reassure US and Canadian investors in its energy sector.
The Express Tribune | 23-sep-2017
The arbitral tribunal of the World Bank’s International Centre for Settlement of Investment Disputes (ICSID) has rendered an arbitral award of $700 million against Pakistan.
The Express Tribune | 22-sep-2017
The International Centre for Settlement of Investment Disputes (ICSID) has not only imposed a hefty fine on Pakistan but also declared that the country will be paying $5.6 million as interest per month.
La Vanguardia | 21-sep-2017
El CETA ya se aplica este jueves de forma provisional, a la espera de que todos los países del bloque ratifiquen las disposiciones que afectan a las competencias nacionales, como la más polémica, que prevé la creación de un tribunal de inversiones.
Daily Pakistan | 21-sep-2017
Financially-strapped Pakistan has been imposed with a staggering $700 million in a damages suit by the International Centre for Settlement of Investment Disputes (ICSID) regarding rental power plants case.
Insider | 21-sep-2017
The Edinburgh-based oil and gas explorer says both it and the Government of India have agreed a timetable for finalising document production, submissions and hearings.
Gestión | 19-sep-2017
Tribunal arbitral del Ciadi habría culminado con las actas correspondientes al arbitraje internacional, informó Bear Creek. Avanza con estudios del proyecto Corani.
Junior Mining Network | 19-sep-2017
Tribunal hearing the Bear Creek Mining’s Santa Ana ICSID arbitration claim has officially closed proceedings in the case.
Agenda | 18-sep-2017
Inter RAO structures claim $175 million loss was due to a refusal to raise energy tariffs when the Georgian national currency Lari was devaluated.